Le lipofilling (ou injection de graisse autologue)
Le lipofilling, ou injection de graisse autologous (sa propre graisse) est une technique permettant l'augmentation de volume sur différentes zones du corps, y compris au niveau du visage.
On peut donc le considérer comme un filler, mais contrairement aux autres fillers, le résultat est plus définitif et il n'y a donc pas besoin de le refaire tous les ans.
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LE PRINCIPE
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La graisse peut être considérée et utilisée comme un filler, c'est à dire utilisée pour apporter du volume.
On peut l'utiliser au niveau du visage pour augmenter le volume des lèvres ou encore des pommettes par exemple. Pour le visage on utilise une graisse plus fine, on parle de microlipofilling. Le principe reste le même que pour une injection de graisse classique, mais les instruments utilisés sont beaucoup plus fins.
Le lipofilling , ou injection de graisse autologue, se décompose en plusieurs étapes:
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- une première étape de liposuccion :
Elle est identique à une liposuccion classique, mais pour le visage des volumes très faibles sont suffisant, et la graisse est prélevée à laide de microcanules spéciales afin d'obtenir une graisse plus fine. Généralement la graisse est prélevée au niveau du ventre par une incision par le nombril.
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- une étape de préparation de la graisse :
Plusieurs technique sont possible pour cette étape technique, qui donnent dans les études des résultats similaires. Il peut s'agir de décantation, lavage, centrifugation.
Quelle que soit la technique, le but est d'éliminer une grande partie du liquide d'infiltration, de sérum, de sang, d'huile, afin de concentrer le produit de réinjection en cellules graisseuses ou adipocytes, qui sont la partie utile pour le lipofilling.
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- une étape de réinjection ou lipolling à proprement parler :
La partie de la graisse contenant un maximum d'adipocytes est réinjectée par une incision d'environ 1 mm située, à l'aide de microcanules de réinjection.
Les cellules graisseuses sont disposées en travées fines dans tous les plans et toutes les directions. Ceci est indispensable pour que la graisse prenne. Il s'agit d'une véritable greffe de cellules graisseuses, qui nécessitent donc un environnement bien vascularisé. Une injection d'un volume important de graisse dans une zone ne sera pas efficace, la graisse va se résorber, ou éventuellement former un kyste de cytostéatonécrose. (kyste de graisse liquide, bénin, donc sans danger, mais pouvant être palpable s'il est proche de la peau)
Le volume :
Pour la même raison, le volume que l'on peut injecté est limité.
Selon les études, il est admis que 30 à 50% du volume injecté disparaitra au cours des 3 premiers mois.
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A noter que fumer détériore nettement la greffe des cellules graisseuses à cause d'une diminution de la microvascularisation. Donc plus on fume, plus une partie importante de la graisse injectée disparaitra au cours des premiers mois.
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L'INTERVENTION
L' anesthésie : Elle se déroule généralement sous anesthésie générale même si l'anesthésie locale est théoriquement possible.
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Hospitalisation : en ambulatoire, c'est à dire que la sortie se fait le jour-même de la chirurgie, il n'est pas nécessaire de passer une nuit à la clinique.
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Durée : l'intervention en elle-même dure environ 30 minutes. Puis la patiente reste 30 minutes en surveillance en salle de réveil. Puis elle est accompagnée dans sa chambre, et la sortie se fait dans les heures qui suivent, avec un délai qui varie en fonction des patientes.
Incisions :
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- site de liposuccion : Elle fait environ 3 mm de long, généralement dissimulée dans le nombril, sont fermées par un fil résorbable sous cutané, donc pas de fil visible ni à retirer.
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- site de réinjection : Environ 1 mm, il s'agit simplement d'une grosse aiguille.
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LES SUITES
Le retour au domicile est possible le jour même de l'intervention.
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Après 2 jours il est possible de retirer tous les pansements et de se doucher.
il n'est pas nécessaire d'utiliser d'antiseptique ni de remettre de pansement.
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il n'y a pas de fils à retirer.
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Les gonflements sont importants, tant sur les sites de prélèvement qu'au niveau de la poitrine.
Il sont beaucoup moins visibles après 2 semaines mais il faut environ 3 mois pour qu'ils disparaissent complètement.
Si des ecchymoses apparaissent, elles disparaitront en 2 à 3 semaines.
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Les douleurs sont généralement très modérées et largement calmées par les médicaments.
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La reprise du sport est possible lorsque les douleurs le permettent.
LE RESULTAT
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Le Résultat définitif sera obtenu après environ 3 mois.
L'augmentation de volume sera modérée, naturel, parfois moins important que ce que l'on pourrait faire avec de l'acide hyaluronique. Mais le résultat sera plus définitif.
Il est toujours possible de faire plusieurs séances de lipofilling si l'on souhaite plus de volume.
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LES COMPLICATIONS
Risques communs à toutes les chirurgies :
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- Infection
- saignement
- problèmes de cicatrisation
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celles-ci sont exceptionnelles pour cette intervention.
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Peut-on être enceinte ou allaiter avec des implants ?Oui, sans problème. Une grossesse ou un allaitement peuvent par contre modifier le résultat et parfois un lifting peut être necessaire pour un meilleur résultat par la suite.
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Est-il mieux de mettre les implants devant ou derrière le muscle?avantages des implants derrière le muscle : - résultat plus naturel visuellement maius surtout au toucher - beaucoup moins de risque de coque - implant caché par le muscle et donc il ne peut pas apparaître de défauts visibles de la prothèse dans le décolleté apres quelques années. inconvénients des implants derrière le muscle : - plus douloureux les premiers jours - plus gonflé les premières semaines
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Qu'est ce que le profil des implants?Il s'agit de la forme de l'implant et non de son positionnement. Plus le profil est "bas" et plus la prothèse sera plate et large. Plus un implant sera dit "haut" et plus il sera étroit et epais. Le profil sert à s'adapter à la morphologie de la patiente en fonction du volume choisi, pour éviter par exemple autant que possible qu'ils dépassent trop sur les côtés. Mais les différences entre les profils sont de quelques millimètres, le plus important pour avoir un decolleté plus ou moins rempli reste donc le volume et non le profil.
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Puis-je faire de la musculation avec des implants? Quand puis-je reprendre le sport?Oui, aucun probème. Pour le bas du corps, en fonction de la douleur, une reprise progressive est possible après 2 semaines. Pour le haut du corps, et en particulier les pectoraux, il faut attendre au moins 6 semaines. Une reprise précoce peut favoriser le déplacement des implants vers les côtés.
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Quand puis-je prendre une douche? un bain? aller à la piscine?Après 2 semaines, la patiente peut retirer le bandage, tous les pansements et peut se doucher. Le bain et la piscine sont possibles après 1 mois.
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Dans quelle position dormir? Quand puis-je dormir sur le ventre? Pourquoi?Il est recommandé de dormir en position demi-assise les 2 premières semaines. Ensuite il est possible de dormir sur le coté mais il faut éviter de dormir sur le ventre pendant au moins 2 mois. Dormir sur le ventre plus tôt risque de déplacer les prothèses, en particulier vers le haut et sur les côtés.
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L'intervention est-elle douloureuse?La douleur est très variable suivant les patientes. Les douleurs sont généralement importantes les 3 à 4 premiers jours. Puis il y a une nette amélioration. La disparition des douleurs peut prendre quelques semaines. Il est possible de grder de petites douleurs à type de brulûre de temps en temps, notamment au cours de la première année.
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Quelles sont les différentes textures d'implants? Quel interêt?- les implants lisses : peu utilisés car le risque de coque est plus important. ​ - Les implants macro-texturés : développés au départ pour diminuer le risque de coque, ils sont suspectés d'être associés à un risque de développé un type rare de lymphome, le lymphome anaplasique à grande cellules. Ces implants sont interdit en France, et par précaution ne sont jamais utilisés par le Dr Taraquois. ​ - Les implants micro-texturés : les plus fréquemment utilisés. Ils permettent une diminution du risque de coque et ne sont pas associés au risque de lymphome.